Un beau doublé - seconde partie
Mardi matin le réveille sonne à nouveau à 6.45 heures. Peu après 8.00 heures, Jean-Claude arrive chez moi. Eh oui. Comme hier. Mais cette fois-ci, la journée va être plus longue puisqu'il a été décidé d'effectuer le premier parcours de sélection pour PBP, 200 kilomètres en allant jusqu'à Château-Thierry.
Les cuisses sont dures et j'ai quelques craintes. Mais elles s'évanouissent rapidement et sous un ciel moyennement clément, nous nous élançons.
Après le plongeon sur Tigeaux, nous rejoignons Crécy la Chapelle pour la première longue côte (près de 3 kms) qui nous mènera en direction de Pierre Levée. Puis nous filerons en direction de l'est, dans un paysage de vignes champenoises qui nous rappelle celui du Brevet de la Montagne de Reims il y a quelques semaines.
Quelques kilomètres
après la nécessaire petite pause technique, Jean-Claude m'appelle pour me dire qu'il lui faut impérativement s'arrêter. Pensant qu'il vient de crever, je fais demi-tour pour l'aider et, en
arrivant à sa hauteur, le trouve en train de manger quelques baies de raisin prélevées en bout de rang.
Après cet intermède, nous repartons à nouveau et arrivons peu avant midi, à Château-Thierry
Encore un petit effort ce sera la pause casse-croute (bien méritée) à l'endroit même où a eu lieu le contrôle sur le brevet, à Mont Saint Père. Au passage, nous aurons la chance de trouver une fontaine qui nous permettra de remplir nos bidons.
Après le repas, commence un long calvaire. Nous allons, durant plus de cinquante kilomètres, enchaîner les longues lignes droites, monotones et interminables, parsemées de quelques petites localités sans âme qui vive ni moindre commerce ouvert. De plus, le vent qui s'est levé, souffle naturellement de face. Les joies de la campagne picarde dans toute leur étendue.
Pourtant il faut trouver un café. C'est indispensable car Jean-Claude ne saurait continuer longtemps sans sa ration quotidienne. Finalement, en arrivant à Villeneuve-sur-Bellot, peu avant Rebais, nous trouvons enfin notre bonheur. Jean-Claude aura à la fois son café et le droit de me payer un coca car, comme très souvent, je suis parti sans le moindre argent liquide.
Encore quelques kilomètres puis nous arriverons sur des routes que nous connaissons. C'est Crécy-la-Chapelle puis Tigeaux. Pas question de tirer du braquet cette fois. Nous monterons la côte, tous les deux, sur la moulinette. Faut dire que nous avons déjà plus de 180 kilomètres dans les jambes. En plus, depuis une vingtaine de kilomètres, j'ai la plante des pieds qui me brûle. Il est grand temps d'arriver.
Au final, nous aurons mis un tout petit peu plus de 9 heures pour couvrir les 211 kilomètres et gravir les 1122 mètres de dénivelés.
En deux jours, j'aurais réussi à totaliser 354 kilomètres en 14.47 heures et 1940 mètres de dénivelés. Fatigué. Très fatigué. Mais oh combien satisfait.
Le parcours